Bonjour !
Dans ma présentation, j’ai parlé brièvement de TCC. Mais qu’est ce que c’est qu’une thérapie comportementale et cognitive ?
L’histoire de la TCC
Les précurseurs des thérapies comportementales et cognitives sont nombreux dès l’antiquité.
Les TCC dans leurs formes actuelles sont apparus récemment. Elles se développent dans les années 50 dans les pays anglo-saxon. Elles apparaissent plus tardivement en France, dans les années 70.
Il n’y a pas de père fondateur des TCC. Elles sont le fruits de nombreux chercheurs :
– Thorndike et la loi de l’effet : un comportement est appris en fonction de son effet sur l’environnement.
– Pavlov et le conditionnement classique.
– Skinner et le conditionnement opérant.
– Mary Cover qui est la première à avoir déconditionné un enfant de sa phobie des lapins.
– Watson : le comportement ne se limite pas aux mouvements du corps.
– Wolpe et la désensibilisation systématique.
– Eysenck qui fut le premier à faire une étude sur les effets de la psychanalyse et introduit la thérapie comportementale comme alternative.
– Ellis et Beck : pères des théorie cognitives.
3e vague de TCC
Après une première phase comportementale, une seconde cognitive, on parle de 3e vague qui allie le comportement et le cognitif. Elle ne diffère guère de la seconde phase, juste par des reformulations. La relation entre émotions et cognitions est au centre de la thérapie. On parle alors de thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT : Acceptance and Commitment Therapy) et de thérapie de pleine conscience (Mindfulness Trainning), que l’on appelle également thérapie de la plénitude de l’éveil, renvoyant à Bouddha.
Les études ont démontré que l’ACT n’est pas plus efficace que les TCC déjà validé et finalement les thérapies de pleine conscience (mindfulness) sont pratiquées à l’intérieure des programmes de TCC (pensées positives, retour au présent et relaxation).
Dernièrement, avec l’évolution technologique, on a vu se développer les thérapies par réalité virtuelle, avant d’attaquer les expositions au monde réel.
Les TCC sont aujourd’hui reconnues scientifiquement par de nombreuses recherches, notamment neuroscientifiques. Dans de nombreux pays développés, les TCC sont devenues le courant majeur de la psychothérapie. Elle s’étend maintenant aux problèmes de développement personnel et de la psychologie des organisations et du travail.
De la TCC à la TECC
Avec mes années d’accompagnements, j’ai fait évolué ma pratique, pour être encore plus efficace et au plus près de vos besoins. J’ai rapidement remarqué qu’il manquait de la profondeur dans la pratique de la TCC, à savoir le travail sur tout ce qui est émotionnel, tout ce qui nous arrive intérieurement et qui nous submerge.
Ce que j’inclus dans cette part “émotionnelle” est tout ce qui va toucher notre estime de nous, confiance en nous, travail sur notre état d’esprit (mindset), sur nos croyances limitantes qui viennent de notre passé, de nos expériences vécues, et tout ce qui entretient l’anxiété, en parallèle du cognitif et du comportemental.
J’ai pu remarquer que sans ce travail sur la part plus inconsciente et impalpable en nous, les rechutes sont plus fréquentes, et/ou l’angoisse de fond reste présente sur le long terme. Et c’est dommage de faire un travail de surface avec les TCC alors quitte à faire une thérapie, autant tout “nettoyer” !
Et concrètement, les TECC, ca se passe comment ?
Une thérapie “brève”
Sur le papier, on dit que les patients sont traités avec 6 à 12 séances, pour une phobie spécifique. On parle de 6 mois à 2 ans maximum de thérapies plus profonde, en fonction de l’histoire de chacun. Ce temps peut être rallongé dans le cas de présence de plusieurs types de troubles (par exemple une phobie sociale et un burn out), et d’autant plus en cas de traumatismes. Une fois que la personne ressent un soulagement significatif et a acquis les connaissances nécessaires pour éviter la rechute, la thérapie peut s’arrêter. Pour certaines personnes qui réagissent à leur rythme, une thérapie sur la longueur permet de consolider et d’avoir un changement durable. Quoi qu’il arrive, les TECC sont généralement plus efficaces et de plus courtes durées que les thérapies type psychanalytiques (qui peuvent s’étaler sur 10 ans, au rythme de plusieurs séances par semaine parfois !).
Rester au présent
La thérapie comportementale et cognitive se concentre pour la plupart des personnes sur des problèmes liés à des situations actuelles qui les submergent. Le ”ici et maintenant” permet de résoudre plus rapidement et efficacement les problèmes quotidiens. Un travail sur le passé n’est pas le point centrale même si on en tient compte.
La thérapie émotionnelle permet d’améliorer les habitudes que l’on a dans le présent, pour ne plus reproduire les anciens schémas de notre passé, qui maintiennent les angoisses dans le futur.
Thérapie informative et pédagogique
Le thérapeute prend beaucoup la parole pour informer le patient suite à son diagnostic. La première partie d’une TECC est consacrée à donner à la personne des informations sur son/ses troubles, sur les stratégies à entreprendre. Cela se fait durant les séances et par la lecture de fascicules ou de livres recommandés.
Dans le cadre de ma prise en charge, la psychopédagogie reste un élément central sur lequel on s’appuie pour rationnaliser les sensations que l’on ressent et avoir un nouveau discours intérieur.
Thérapie pro-active
Les séances en TECC sont actives et surtout interactives, directives et explicites. La personne et le thérapeute travaillent en équipe, en collaboration pour résoudre “un problème”. Plutôt que de ressasser séance après séance les mêmes soucis, la personne est complétement actrice de son propre traitement. C’est une thérapie pro-active où la personne travaille avec les outils appris durant la TECC entre chaque séance, ce qui permet d’accélérer le processus. En début de chaque séance, un petit retour du travail fournis durant la semaine permet de continuer correctement ou d’apporter quelques corrections.
Dans le cadre de mon suivi mensuel, avec possibilité de se parler quotidiennement (jours ouvrés), l’accompagnement, les corrections, les améliorations, les explications et la mise en pratique se font en temps réel et permettent de mettre en place encore plus rapidement les nouvelles actions pour surmonter les angoisses. Il n’est plus besoin d’attendre une semaine, ou d’agir sans être sûr de soi. Cela permet de gagner du temps et de cheminer intérieurement plus en avant.
Approche stratégique
Les thérapies émotionnelles, comportementales et cognitives permettent de résoudre des problèmes en se fixant ses propres objectifs. Du plus simple comme ouvrir les rideaux de sa chambre, au plus complexe comme traverser un pont par exemple. Une fois la liste établie, une phase d’auto-observation est nécessaire pour répertorier les symptômes, les circonstances, les pensées, évitement et tous les comportements associés. Une fois la majorité des objectifs atteint, la thérapie est terminée.
Soutenir
Entreprendre de changer est très difficile et fait souvent très peur. Cette difficulté est au centre de la préoccupation du thérapeute TECC. Les séances se font au rythme de la personne, avec un environnement rassurant et centrée sur les éléments positifs. Ce cadre de mise en confiance est très important pour l’évolution positive du processus thérapeutique et pour atteindre vos objectifs. Les séances durent environ 1h pour les appels téléphoniques, afin de rester suffisamment longtemps sur une situation. Le thérapeute va demander d’effectuer un certain nombre d’exercices, souvent désagréables, entre les séances, ce lien de confiance est donc indispensable.
Le soutien est présent quotidiennement (jour ouvrés) avec le suivi mensuel que je propose. Je vous apporte mes retours, mes célébrations, mon positif pour vous féliciter de vos efforts, même quand vous ne ressentez pas d’améliorations, et l’apprentissage de cet état d’esprit se fait par imitation. Vous me voyez faire, et vous commencez à le faire de plus en plus, jusqu’à ce que cela devienne naturel au fil des mois.
Maintenir et prévenir
Une fois les améliorations observées, il faut rester attentif à une éventuelle rechute. Un suivi régulier peut être mis en place de façon décroissante pour permettre à la personne de consolider ses acquis et de prendre confiance en elle. Les séances suivantes peuvent être avec un intervalle de 1 mois, puis 2 mois puis 3 mois si vous en ressentez le besoin ou lors de séances de groupe.
Informations sur ce blog
Au fur et à mesure, vous trouverez sur ce blog des articles informatifs, plus pédagogiques mais qui sont nécessaires au processus de changement. Je ferai de mon mieux pour qu’ils soient le moins rébarbatif possible, même si on sait tous que la théorie n’est pas des plus passionnante ! L’avantage est que si vous commencez à comprendre ce qui vous arrive et que vous souhaitez entamer une thérapie (avec moi en consultation en ligne, ou avec un autre thérapeute près de chez vous), vous aurez déjà des éléments pour vous motiver à sauter le pas et enfin modifier cette vie qui ne vous convient pas.
La connaissance est moins effrayante que l’inconnu. 😉
A bientôt !
Mireille