Bonjour !

Je vais aujourd’hui parler d’un sujet qui me tient à cœur, l’accouchement. Il est tout à fait normal pour n’importe quelle femme d’avoir peur de l’accouchement, ce “grand inconnu”. Mais il est possible de travailler sur cette peur, avant même de tomber enceinte ou pendant la grossesse.

 La peur d’accoucher ou tocophobie

Voilà encore un nom barbare pour appeler une phobie. La tocophobie ou tokophobie se vit à des degrés différents. On a la femme qui a peur de la grossesse, de la douleur, du changement corporel mais l’anxiété reste modérée et tombe enceinte et l’accouchement se passe bien malgré la peur. Et d’un point de vue plus extrême, on a la femme qui ne veut absolument entendre parler de grossesse, maternité, accouchement et autres sujets qui toucheraient de près ou de loin car cela lui provoque une anxiété tellement forte que ça en est ingérable. Dans un autre cas de figure, on a aussi les dénis de grossesse dont je ne parlerai pas dans cet article.

Avoir peur de l’accoucher ne veut pas spécialement dire que vous n’avez pas envie d’avoir d’enfants, que vous n’en aurez pas un jour, et encore moins que vous serez une mauvaise mère. Il faut juste trouver les bonnes techniques à appliquer pour dompter cette peur qui vous submerge.

J’ai peur des changements de la grossesse

La tocophobie peut toucher tous les aspects de la maternité. Vous avez peur du changement de votre corps, puisque c’est inévitable. Vous ne serez plus la jeune femme attirante et vous ne trouvez pas une femme enceinte belle, malgré ce que tout le monde peut dire. Votre ventre ne sera plus le même, vous allez surement prendre des fesses également, sans parler des vergetures pour certaines. Tout cela vous répugne et vous ne voulez pas en entendre parler !

Les modifications intérieures peuvent également faire peur. Les hormones sont en ébullition. On se retrouve à être de bonne humeur, puis complètement irritable. On a la pêche puis on est complètement épuisée, la concentration se fait la malle… Par la suite, vous allez sentir bébé bouger et cela ne vous met pas à l’aise. De savoir qu’un être vit en vous vous fait peur plus qu’autre chose et vous avez l’angoisse de lui faire du mal sans vous en rendre compte. Vous ne pouvez pas imaginer ne plus être vous-même et d’avoir un être en vous et cela vous donne des symptômes désagréables rien que d’y penser.

L’accouchement, comme je l’appelle ce “grand inconnu“, vous l’imaginez comme le pire des films d’horreur, même les plus grands réalisateur peuvent aller se coucher à coté de vos scenarii !! Effectivement, on ne peut absolument pas prévoir un accouchement. On peut avoir un accouchement naturel, on sent tout ce qui se passe et c’est impensable pour vous. On peut demander une péridurale, soit elle marche et on sent un peu, soit elle marche à moitié ou pas du tout, et on se retrouve à tout ressentir, et là, c’est la catastrophe. Ou on peut avoir une césarienne, qui reste une opération chirurgicale même si on donne naissance à son enfant. Une femme peut avoir 5 enfants (ou plus ou moins) et autant d’accouchements différents. Pas un ne se ressemble !

Et histoire de bien faire les choses, vous pouvez également avoir peur de faire un baby-blues ou de ne pas savoir vous occuper de bébé parce que les hormones prennent le dessus et vous tombez dans une dépression postpartum.

Et alors comment je fais pour ne plus avoir peur d’accoucher ?

La peur d’accoucher, comme n’importe quelle peur, est due à nos pensées négatives. Ces pensées tgv (comme je les appelle tellement elles sont rapides) arrivent une fois, puis deux puis encore et encore. On a des pensées négatives sur le sujet qui fait qu’à force de les voir négativement, on intègre l’information que la grossesse est dégoûtante car notre corps va changer, l’accouchement est terrifiant car on va avoir mal, etc… Et du coup, dans notre mémoire, l’information se stocke négativement et on perçoit la maternité comme un danger potentiel, donc la réponse physiologique naturelle qui en ressort est l’angoisse et ses nombreux symptômes désagréables.

La première chose à faire est de rester dans le présent. Il faut arrêter de penser dans le futur, surtout qu’il est impossible de le contrôler. Certes, soyons honnêtes, vous connaîtrez de nombreux désagréments durant votre grossesse et le jour J de l’accouchement et même après, mais cela n’atteint pas au niveau de vos films d’horreur. Donc il vous faut rester dans le moment présent au maximum même si cela est difficile.

 La relaxation peut être un bon moyen pour faire redescendre cette anxiété. Plus vous la pratiquerez, plus elle aura des effets bénéfiques puisque durant une relaxation, on se concentre sur la voix et/ou sur une musique relaxante et on reste dans le présent.

Le plus important, il faut réussir à positiver votre discours intérieur sur la maternité en générale. Plus vous trouverez des phrases courtes et positives sur la grossesse et l’accouchement, plus vous pourrez vous les répéter et plus vous les intégrerez, comme vous avez intégré la fausse information. Cela permettra de modifier votre état de pensées négatives en pensées positives et la répétition aide à la mémorisation du positif. Cela demande du temps et énormément de répétition. On n’y croit pas au début mais il faut persévérer encore et encore.

Pour celle qui ne gère pas du tout l’idée d’accoucher, les tocophobies sévères, je ne peux que vous conseiller de suivre une TECC. La gestion des symptômes de l’angoisse, de l’anxiété d’accoucher est possible grâce aux techniques des thérapies  émotionnelles, comportementales et cognitives qu’un professionnel vous apprendra.

Il est tout à fait possible de se défaire définitivement de cette peur d’accoucher et de la grossesse, comme n’importe quelle peur, mais cela demande du travail personnel sur soi, du temps, de l’assiduité et avec des consultations appropriées en TECC. Je me répète mais les psychothérapies analytiques ne résoudront pas votre problème de fond, à savoir l’anxiété et comment la faire disparaître définitivement.

Ne pensez pas être un monstre parce que vous avez cette peur. Je la trouve tout à fait normal et elle est plus courante que ce que vous pouvez penser. Vous n’êtes pas la seule ! Alors retirez-vous de la tête que vous êtes anormales 😉 Ce n’est pas du tout le cas.

A bientôt !

Mireille

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